Pour la deuxième année consécutive, les élèves de 6ème du collège Maria Ghjentile, sous la houlette de leurs professeurs de physique-chimie, Mme Piacentini et de SVT, Mme Lanfranchi, ont participé avec 300 autres classes de collèges et lycées de France métropolitaine et des DOM-TOM, à un projet national de sciences participatives « Plastique à la loupe ».

Ce projet, initié par la fondation TARA Océan, en étroite collaboration avec les chercheurs du CNRS de Banyuls-sur-Mer et du CEDRE (Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux), a pour but d’étudier la pollution invisible mais insidieuse liée à la présence, dans les eaux des cours d’eau, des mers et océans, de microplastiques (fragments de plastiques de 1 à 5 mm), qui constituent 90% de la pollution plastique dans les océans. Les chercheurs tentent de comprendre d’où vient cette pollution, quelle est la composition de ces fragments et comment réduire cette pollution. Ils étudient aussi les impacts de cette pollution sur la santé des êtres vivants (flore, faune et aussi les êtres humains). Ils s’intéressent pour l’instant aux plastiques moins denses que l’eau.

Les élèves, eux, ont tout d’abord participé en septembre 2021 à une visioconférence de présentation avec les chercheurs. En novembre 2021, ils ont suivi un protocole expérimental défini par les chercheurs pour prélever, sur une surface sélectionnée par les enseignantes sur la plage de la Roya et approuvée par les scientifiques, les macrodéchets présents, les mésoplastiques (fragments de plastique de 5mm à 2,5cm) et microplastiques de surface et ceux enfouis. Ils ont ensuite effectué un tri, classé et inventorié les macrodéchets ainsi que les méso et microplastiques. Puis tous les méso et microplastiques ont été envoyés aux chercheurs pour analyses et constitution de banques de données ainsi que des macrodéchets plastiques spécifiques (briquets, pailles, couverts de vaisselle à usage unique) pour étudier leur dégradation.

En mai 2022, après avoir reçu les résultats des analyses faites par les chercheurs et comparé leurs résultats avec ceux des élèves de 6ème de l’an dernier (moins de pollution liée aux macrodéchets mais davantage de microplastiques présents sur le sable) et essayé de trouver des réponses à ces différences, les élèves ont pu participer à une visio de restitution des résultats de toutes les classes ayant participé au projet et comparer leurs résultats.

Un projet qui a donné du sens aux apprentissages en Sciences

Ils ont vraiment pris conscience que la pollution plastique est très importante où que l’on habite dans le monde et que les scientifiques ne tirent pas la sonnette d’alarme pour rien. Outre ce travail en partenariat avec la Fondation Tara, les élèves ont, pendant leurs cours de sciences, étudié les familles de matériaux et de plastiques, étudié sous forme expérimentale la notion de densité, appris à reconnaître par des tests simples certains plastiques, à trier, à recycler.

Une charte de bonne conduite

Ils ont ensuite présenté des exposés sur un type de plastique, puis ont élaboré en fin d’année une charte de bonne conduite pour diminuer, voire mieux, éliminer l’utilisation du plastique dans l’établissement qui les accueille 37h environ par semaine et lors de sorties scolaires.

Cette charte sera affichée dans chaque salle de cours l’an prochain. Chaque élève du collège en aura connaissance et tentera de la respecter au mieux. Ce projet, qui s’inscrit dans une démarche de développement durable - le collège Maria Ghjentile étant labellisé E3D, a permis aux élèves de prendre conscience de l’importance de lutter contre la pollution plastique pour préserver leur planète et leur avenir.